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Contraddictions
11 mars 2010

Catharsis Jour 8

La fatigue commence à me rattraper. Je n'arrive plus à m'extraire de ce corps qui hurle, à abandonner cette peau de chagrin pour quelques heures.
Le mal est là ricanant dans son coin. Mon esprit s'agite comme un papillon prisonnier dans une boite d'allumette, s'écorchant les ailes pour s'échapper. Rebondissant dans tous les sens.
Je suis piégée à l'interieure comme dans un souterrain dont je ne peux trouver la sortie. Comme l'impression d'avoir ouvert une porte (ou plutôt de l'avoir enfoncée) dans mon cerveau. Une porte que je n'aurait pas du ouvrir. Tout devient flou, les règles de la réalité s'éffacent. La notion d'identité s'etiole doucement.Les miasmes de la folie s'agitent en moi. Le sol vacille sous mes pieds, je cherche parfois vaguement un point de repère, un souvenir, un détail pour déloger mon esprit de sa cachette. Mais je ne suis plus qu'un vortex de sensations diffuses sur lesquelles je ne peux fixer ma pensé. L'abime est là tout près, comme la source d'un grand mal suintant et repoussant. Une obscurité sale et primitive. Comme un marais chaud et fetide dans lequel je voudrais me laisser glisser. Me perdre dans le non-être. Je sais confusément que je dois resister. mais la peur de ce danger inconnu fait place au désir d'oubli, de soulagement. même le vide pourrait passer pour une sorte de paix.

Le temps s'est distendu, dilaté à l'extrême; chaque mot remplace le précedent dans ma mémoire. Il n'y a plus que ce présent ou je suis seule. plus aucun souvenir pour me distraire de cet Instant. Un chant de folie berce mon âme. Il fait noir maintenant.

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